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vendredi 14 octobre 2016

Infographies de 10 présidents africains les plus accro au pouvoir

Cet article est tiré de slateafrique.com Ecrit par Greta Mulumbu, le billet compile les présidents africains les plus accro au pouvoir. Dans le cadre de la soutenance de mon mémoire en vue d'obtenir un diplôme de licence en journalisme/ édition Multimédia, j'ai choisi de le reprendre dans mon blog sous forme d'une datavisualisation en guise de démonstration afin d'illustrer la pratique du datajournalisme qui est d'ailleurs le sujet de mon travail.

mardi 3 mai 2016

Obsèques de Papa Wemba : Le selfie qui enflamme les réseaux sociaux

Comme ça se passe dans la plupart de rassemblements, les obsèques de Papa Wemba à Kinshasa ont également généré une bonne dose des faits qui n'ont laissé personne indifférent. Notamment la prise d'un selfie, lors de la cérémonie funéraire, qui n'a pas tardé de choquer les internautes, les poussant à le partager en grande quantité pour ridiculiser son auteur.

C'est une image qui déchire la toile depuis sa mise en ligne sur facebook il y a plus de 7 heures déjà.

Elle présente un homme, habillé en noir, se prenant en photo à l'aide de son smartphone devant le cercueil dans lequel est enfermée la dépouille de la star congolaise décédée il y a plus d'une semaine à Abidjan. Un acte qui a provoqué un véritable tollé dans les réseaux sociaux où nombreux l'ont vu comme un "manque de respect" !

Même si son auteur a réussi à la supprimer de son compte, peut-être suite à des reproches et moqueries qu'il a subis, la photo, par ailleurs, traine toujours jusqu'à présent dans certains fils d'actualité des réseaux sociaux. Vu qu'elle a déjà traversé des frontières grâce aux téléchargements et captures d'écran faits par bon nombre d'internautes, choqués par cet acte, qui ont, par conséquent, décidé de partager l'image pour montrer "l'immaturité" de son auteur. Voici une sélection des réactions les plus remarquables sur facebook...

lundi 25 avril 2016

Chronique : Papa wemba à Abidjan, un rendez-vous avec la mort en direct !

Papa Wemba lors d'un concert
©Gael Masengi
La mort surprend toujours. Elle surprend autant celui qui l’apprend que celui qui la subit. Exactement comme elle vient de surprendre l’une des icônes de la musique congolaise, Papa Wemba, qui s’est effondré sur scène, le dimanche 24 avril, pour ne plus jamais se relever. Plongeant ainsi une multitude de spectateurs dans une tristesse absolue.

La mort de Papa Wemba est un Evènement qui restera à jamais gravé dans nos mémoires. Non pas seulement parce qu’elle s’est produite de manière inopinée mais beaucoup plus  parce qu’elle l’a emporté en pleine scène, micro à la main, devant les yeux du monde entier.

Même si les rumeurs sur son décès allaient déjà bon train il y a quelques jours pendant qu’il souffrait d’une petite maladie, Papa Wemba avait repris son air de ‘guerrier musical’, après sa convalescence. Même lors de cette fameuse nuit du festival des musiques urbaines d’Anoumabo où il a eu rendez-vous avec la mort devant la foule, Il était bien en forme. Bien sapé comme d’habitude. Il chantait, il dansait et… je parie que personne ne pouvait le croire que c’était là ses derniers instants sur terre. Croire, qu’au courant de cette soirée,  tout devrait s’arrêter dans une poignée de minutes. Non, c’était inimaginable. Bref, nous avions tous été surpris !

Le feu King kester Emeneya, une autre icône de la musique congolaise, est mort de façon brusque. Mais personne n’a vécu les derniers instants pendant lesquels cet illustre s’est battu dans l’unité de soins intensifs pour rendre l’âme.
La défunte Marie Misamu, star du gospel congolaise, est également décédée brutalement. Mais personne ne peut prétendre l’avoir vu pendant ses dernières minutes durant lesquelles elle agonisait dans son lit de mort avant de passer de vie au trépas. Seuls les témoignages de l’équipe médicale pourront peut-être nous aider à reconstituer l’histoire de ces instants insolites mais pas au complet.

Quant à la mort de Papa Wemba, nous n’avons pas besoin qu’on nous la raconte. Nous en sommes, nous même, témoins. Nous  l’avons vécu de nos propres yeux. Nous avons tous vu l’intégrale de ce drame qui restera, sans doute, un fait historique marquant ainsi la page noire de la culture congolaise. C’est vrai ! Nous avons tous vu Papa Wemba cette nuit là au festival des musiques urbaines d’Anoumabo à Abidjan. Nous l’avons vu sur scène en train de faire vibrer le public à travers ses belles chansons. Nous l’avons, ensuite, vu s’écrouler devant les caméras suite à un malaise qui n’a pas tardé de l’emporter définitivement. En claire, nous avons vécu en direct les derniers instants de Papa Wemba lors de son rendez-vous avec la mort à Abidjan.

Les générations futures, non plus, n’auront pas besoin qu’on leur raconte ce drame. A notre instar, Elles le vivront également de leurs propres yeux. Oui ! Parce que les images existent et existeront toujours. C’est archivé à jamais. Et n’importe qui pourra les visionner à n’importe quel moment de la vie

Y aura-t-il quelqu’un qui remplacera ce baobab de la rumba congolaise un jour? C’est moins sûr. Mais ce qui est évident c’est que la disparition de Papa Wemba nous fascinera pour toujours. Non pas parce qu’il a été un artiste populaire, mais surtout parce qu’il a quitté ce monde de façon spectaculaire… Le voir mourir sur scène en train de caresser le micro pour satisfaire son public, qui l’eut cru ?

Tout comme Dalida l’avait souhaité, bien que cela n’ait pas été le cas pour elle, Papa Wemba aussi confiait, à ses proches, son envie de quitter ce monde sur scène bercé dans le fond de la mélodie devant son public.

Et puis voilà, c’est arrivé ! Tout s’est passé comme il l’a voulu. Papa Wemba est mort sur scène devant les caméras et les projecteurs. Les drapeaux du village Molokai sont en berne. Oui ! Le vaillant soldat de la rumba congolaise a passé l’arme à gauche dans le champ de bataille. Croyez-y ! Papa Wemba a quitté ce monde le cœur tout en couleur, sans la moindre peine, et en chantant jusqu’au bout !

Par Will Cleas Nlemvo
 


samedi 19 mars 2016

Charnier de Maluku : Un an plus tard, le HRW dénonce l’inaction des autorités

La fosse commune de Maluku














Profitant de ce premier anniversaire de la découverte de la fosse commune de Maluku, l’ONG de défense des droits de l’homme, Human Right Watch (HRW), déplore et dénonce l’inaction du gouvernement congolais dans ce dossier et insiste sur la nécessité d’exhumer puis identifier les corps qui y ont été enterrés secrètement, dans la nuit du 18 au 19 mars 2015, par les forces de sécurité.   

C’est par voie d’un communiqué publié hier que l’ONG Human Right Watch a fait part de sa réprobation en dénonçant l’inaction des autorités congolaises dans l’affaire de cette fosse commune découverte à Maluku, il y a tout juste un an.

Ce charnier, situé à l’Est de la ville de Kinshasa et qui renferme un très grand nombre de cadavres, a été signalé dans la journée du 19 mars 2015 par les habitants de cette partie de la ville. Et depuis sa découverte, aucune avancée dans l’enquête visant à révéler les identités des corps qui y sont inhumés n’a été constatée.

Selon le gouvernement congolais, y seraient enterrées les dépouilles d’indigents dont les familles n’avaient pas les moyens de financer les funérailles, de morts non-identifiés et de bébés mort-nés. Une allégation rejetée par nombreux habitants de Kinshasa qui soupçonnent les autorités d’y avoir ensevelis les corps des victimes de disparitions forcées ou d’exécutions commises par les forces de sécurité congolaises au courant de l'operation '
Likofi' [lancée pour lutter contre les gangs de rue].

Face à l’indignation et au scepticisme de la population, les ministres de la justice et de l’intérieur, sous la pression des ONG internationales, avaient promis d’exhumer les corps inhumés dans cette fosse commune pour être identifié. « Mais voilà déjà un an, depuis sa découverte, aucune décision n’a été prise par les autorités pour l’ouvrir.»  Déplore le HRW dans son communiqué.

Préoccupé par cette affaire, le HRW profite de ce premier anniversaire de la découverte de cette fosse commune pour réitérer sa demande au gouvernement congolais de déterrer et identifier les corps qui y sont enfouis afin d’apporter la lumière dans cette affaire qui semble avoir été placée dans les oubliettes. « Et avec l’aide d’experts légistes internationaux, il est temps d’aller de l’avant et d’exhumer les morts » conclut le communiqué.


Will Cleas Nlemvo

vendredi 11 mars 2016

RDC : Un 8 mars en l’honneur de Rebecca Kavugho, la « héroïne » emprisonnée

Rebecca Kavugho dans sa cellule
Lors de la journée internationale des droits des femmes qui a été célébrée le 8 mars dernier, beaucoup de congolais ont rendu hommage à la jeune Rebecca Kavugho. L’adepte du mouvement LUCHA, qui est actuellement sous les verrous, a été le centre d’attention de nombreuses personnes qui ont également saisi la balle au bond pour appeler à sa libération.

Si ailleurs la journée internationale des droits des femmes a été célébrée avec des soirées de bal et des marches pacifiques, en RDC elle a beaucoup plus été rythmée par une flopée d’hommages à Rebecca Kavugho.

Avec le hashtag #FreeRebecca, des messages de soutien et d’encouragement ont foisonné dans les réseaux sociaux pour saluer le courage de cette jeune militante incarcérée dans un centre de détention à Goma.

Certains ont également saisi l’occasion pour réitérer leur demande au gouvernement de libérer cette Jeune âgée d’une vingtaine. Notamment l’ex-ministre italienne d’origine congolaise Cécile Kyenge qui, à travers un tweet, a réclamé sa libération. Même réclamation  mise en exergue dans un communiqué signé le même jour par le député national Martin Fayulu, l’un des piliers de la lutte pour l’alternance en RDC, qui a, en outre, lancé un appel à la mobilisation à cet effet.

Arrêtée le 16 février lors de la journée « Ville morte » décrétée par l’opposition politique, Rebecca Kavugho est la seule femme parmi les 6 jeunes activistes à avoir comparu devant le tribunal de Grande instance de Goma.

Appartenant tous à la LUCHA « lutte pour le changement » un mouvement qui milite pour le respect de la constitution en RDC, Rebecca et ses cinq collaborateurs, après jugement, ont été condamnés, chacun, à une peine de deux ans de prison ferme pour ‘désobéissance à l’autorité’ avant que la cour d’appel ne la réduise à 6 mois à l’issue  d’un procès tumultueux.

Dès lors, les voix se sont levées pour dénoncer un ‘procès inique’ et Rebecca est devenue une ‘héroïne’ pour les jeunes hostiles à un éventuel mandat inconstitutionnel du président Josèphe Kabila.

‘Symbole de la lutte pour la paix et l’alternance démocratique’ selon ses admirateurs, Rebecca jouit d’un large soutien tant au niveau international que national. Et cette énième célébration de la journée des droits des femmes a été une circonstance favorable, pour ceux qui la soutiennent, d'exiger sa remise en liberté.


Will Cleas Nlemvo 
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