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vendredi 23 mai 2014

L’INDUSTRIE DE PAGNE AFRICAIN, UNE EXPLOITATION DE L’OR EN TISSU



Originaire de l’Indonésie, le wax, appelé communément pagne, continue à envahir  le marché textile du  vieux continent africain qui en est pourtant pas le premier producteur mais qui en demeure le plus grand consommateur.
Voici déjà un siècle que la fièvre du wax s’est emparée du continent africain.
Généralement en Afrique subsaharienne, cette étoffe composée des fibres végétales tissées continue à occuper les étagères du marché textile africain.
ça reste l’habit le plus convoité et jusqu’aujourd’hui des centaines des consommateurs en sont bien prisés. Depuis son entrée dans le continent noir au 19eme siècle grâce aux soldats et marchands Ghanéens qui travaillaient, à l’époque, pour l’état colonial hollandais à Java (Indonésie) et qui auraient vu comment les colonisateurs anglais et hollandais se mettaient à l’imprimer à la cire, ‘Wax’ en anglais, ce tissu fascine toujours aujourd’hui dans le continent noir et y séduit toutes sortes des personnes.
Entre le wax et le continent africain qui n’en est pourtant pas le premier producteur, c’est une histoire d’amour. « Le pagne est la tenue exigée pour tout le monde et pas question de mettre n’importe quoi, alors on collectionne les tissus et on est toujours à la recherche des nouveaux modèles. Il n’y a aucune cérémonie qui se fait sans pagne. Mariage, baptême, enterrement, remise de diplôme, journée de la femme, on l’y porte, le pagne est omniprésent dans notre quotidien en Afrique, » témoigne Laure qui est une étudiante béninoise dans une école du stylisme en France.
En effet, il y a des usines en Afrique qui fabriquent des pagnes. Des usines spécifiquement africaines comme DAVIVA au Ghana et tant autres basées dans différents pays africains entre autres le Togo, le Nigeria, le Benin…
Malgré toutes ces tentatives des productions locales de wax, l’Afrique reste dépassée par la demande et ne peut lutter face à l’efficacité des producteurs européens, principalement hollandais, qui fournissent désormais, tout le continent en tissus.  Ils en sont sans doute les plus grands exportateurs et s’attribuent le monopole du marché grâce à leur principale société, Vlisco Group basée à Helmond depuis 1846 et distribue quatre marques  – Vlisco, Woodin, Uniwax et GTP- qu’on retrouve aussi sur les marchés d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale.
Cleas Nlemvo
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