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samedi 2 mai 2015

AFRIQUE : BIENVENUE AU CONTINENT DES PRESIDENTS A VIE !

‘Et si on restait président de la république pour la vie ?’ En tout cas c’est ce que souhaiteraient, à priori, bon nombres des chefs d’Etats africains.
S’accrocher au fauteuil présidentiel le plus longtemps possible est sans doute le rêve de la plupart des dirigeants africains. Aujourd’hui en Afrique, les trois-quarts des dirigeants sont en tête du pouvoir pendant une dizaine d’année. Selon un web magazine, les 4 présidents en exercices dans le monde depuis plus d’une trentaine d’année sont tous africains. Et malgré cette longue période et leurs âges pour la plupart très avancés, certains ne s’en fatiguent toujours pas. A chaque terme de leurs mandats, Ils mettent en pratique tous les moyens nécessaires dans le but de s’accrocher au pouvoir pendant une longue période, voir au delà de la limite accordée par la constitution. Ce serait ‘faute de ne pas savoir quoi faire et ou aller après avoir quitté le pouvoir.’- souligne un éditorialiste d’un magazine panafricain.’
Même si l’ex-président sud-africain, le feu Nelson Mandela et celui du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, ont joué les bons élèves, en étant en tout cas les seuls dirigeants africains à avoir volontairement renoncé au pouvoir au terme de leurs mandats, ce bon exemple de la démocratie qu’ils ont légué à la génération future demeure aujourd’hui une page de l’histoire tournée qui a d’ailleurs valu au père du Sénégal indépendant des moqueries de la part de ses homologues de cette époque. Qualifié de ‘déserteur’ par, entre autre, l’ivoirien Houphouet Boigny, qui, lui, avait opté pour la présidence à vie, enfin… peut-être !
La constitution manipulée au prix du sang de la population.
Si dans nos mémoires persistent encore les images de cette trentaine de morts qui se sont sacrifiés pour chasser Blaise Compaoré avec ses 27 ans de règne dans sa poche, celles du janvier dernier en RDC font encore froid dans le dos vu que l’intention du président Joseph Kabila de prolonger ou non son mandat au-delà de la limite accordée par la constitution reste toujours incertaine. Quand bien même la population, au prix de 17 morts (selon le bilan officiel), a pu barrer la route au projet de loi sur la révision constitutionnelle considéré par l’opposition comme moyen qui aurait permis à Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter aux prochaines élections, le sort de l’homme fort de la RDC reste encore inconnu. Personne n’ose parler avec certitude s’il va bien quitter le pouvoir au terme de ses deux mandats consécutifs. La RDC et le Burkina sont loin d’être des cas exceptionnels. Le débat sur la clause limitative du nombre de mandats présidentiels fait encore, aujourd’hui, la une de l’actualité africaine. Cette fois c’est au Burundi ou les rues de Bujumbura sont à feu et à sang depuis que le président Pierre Nkurunziza a été désigné, par son parti, le CNDD-FDD, comme candidat pour un éventuel troisième mandat aux prochaines élections. Lui qui est à la tête de son pays depuis 2005, a manifesté son intention de briguer un troisième mandat. Ce qui a provoqué des violences dans la capitale burundaise, des heurts entre la police et manifestants s’opposant à cette éventuelle candidature jugée ‘inconstitutionnelle’ par l’opposition. On dénombre déjà 7 morts depuis que les émeutes ont commencé mais le président Nkurunziza n’a pas l’air de renoncer à sa décision.    
La liste serait très longue s’il faudra parler des tous ces chefs d’Etats africains qui opteraient probablement pour la modification de la constitution en vue des briguer des nouveaux mandats dans les prochains jours. Se maintenir au pouvoir le plus longtemps reste pour le moment une marque de la politique africaine.
Les constitutions continuent d’être manipulées par les plus forts et la révolution semble être le seul moyen efficace de se débarrasser des ces ‘Dictateurs pseudo-démocrates !’

Cleas Nlemvo

LAMBERT MENDE STIGMATISE LA PRESSE POUR SA ‘COMPLAISANCE’ A L’EGARD DE L’OCCIDENT

Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, le ministre des medias, Lambert Mende, s’en est pris aux journalistes congolais, les accusant d’avoir tendance à se soumettre à la domination occidentale.
Pour Lambert Mende, la presse congolaise se montrerait très réticente face aux abus des organisations occidentales. Mais, en revanche, elle a tendance à enfoncer le clou quand il s’agit des réclamations de ces dernières. Une politique qui n’enchante pas le ministre des médias congolais et qui l’a, par conséquent, contraint à manifester son indignation lors de cette conférence qu’il a tenue le jeudi 30 avril.   
Tout a commencé par une question sur le fait que le président  Barack Obama a ordonné à l’armée américaine de venir en renfort pour soutenir la brigade anti-émeute afin de disperser les manifestants qui se mobilisent dans plusieurs grandes villes des Etats-Unis pour dénoncer le racisme dans la police américaine après une série des meurtres des jeunes noirs non armés tués par des policiers blancs.
Cette mesure consistant à déployer l’armée dans la rue pour éviter le dérapage des émeutiers a été prise par Kinshasa lors des manifestations du janvier dernier. Cela aurait déclenché une vague des rapports de différentes ONG humanitaires accusant les autorités congolaises d’avoir fait usage de la force de façon disproportionnée. « Mais il est fort étonnant de constater le silence absolu de la communauté internationale face à cette même décision qu’a, cette fois, prise le président américain." déclare le porte parole du gouvernement,  "Alors que Washington aussi est membre de l’organisation des nations unies comme la RDC mais aucune des ces organisations engagées dans l’humanité ne l’a condamné pour avoir fait appel à l’armée afin de dissuader ce soulèvement », poursuit-il
.

De ce fait, Lambert Mende a fustigé la presse congolaise, la reprochant de tolérer cette espèce de ‘néo-colonisation’ en faisant l’apologie des caprices des ces organisations étrangères à travers les médias.    
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