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jeudi 5 septembre 2013

« Dites amen » : RADEK SUPREME ECLAIRE LES ZONES D'OMBRE



Dans son nouvel opus « Dites amen », le rappeur congolais Radek suprême a dénoncé l’arnaque qu’exercent les pasteurs des églises de réveil qui, selon lui, immergent le peuple congolais dans le sommeil et un aveuglement profond. Interviewé en exclusivité par Cleas Nlemvo.


Alors, votre chanson « Dites amen » fait le buzz ce dernier temps, pourriez vous me dire : Quand est ce que cette chanson est apparue ?
-          C’est un titre tiré de mon album « Ennemi Public Numéro 1 », le troisième extrait de mon album pour être clair. Après avoir sortie le 1er extrait « Grave » qui fustigeait les musiciens qui se comportent en voyous dans la dépravation des mœurs, puis le second « Ezo Sila Te » qui parle du chômage et de la misère du congo. « Dites amen » est sorti il y a à peine un mois.

Qu’est ce qui vous a beaucoup plus  incité à écrire cette chanson ?
-          Je remplis mon rôle d’artiste engagé, dire tout haut ce qui se dit tout bas. Nous devons reconnaître qu’aujourd’hui les églises qu’on a tant cru de ‘réveil’ se sont transformés en église de sommeil, les fidèles sont aliénés, aveuglés par ces faux pasteurs que je qualifie de ‘Gourous’. Les églises, ces boutiques  qui cachent leurs noms, avec à leurs têtes des pasteurs ‘Kuluna’, se sont versés dans pas mal d’abus et antivaleurs. J’ai du mal à cautionner ce système de Royaume qu’on a instauré et dans lequel seul le fils du pasteur est habilité à succéder au ‘trône’ de son père, et le sort réservé à tous ces anciens et diacres qui ont bataillé des années, de chœur avec le pasteur pour élever l’édifice, c’est la touche. La vente des indulgences, par là je parle du phénomène des dîmes et bénédictions taillées sur mesure : à 100$, à 1000$, à 10.000$, et je ne vous parles pas des offrandes spéciales qui n’est pas de Dieu et que nous disons que c’est une arnaque pure et simple. Ils (les pasteurs) ne pensent même pas à évangéliser le fin fond de nos contrées et villages puisqu’il n y a rien de rentable, tous ce les intéresse c’est l’Europe, l’Amérique, etc. Trop des cultes, retraites et séminaires, c’est une forme de prise en otage qui empêche quelqu’un de vaquer à d’autres occupations beaucoup plus responsables. Les problèmes sont nombreux, ceux-ci ne font partie que de la pointe de l’iceberg.

Donc si je comprend bien, vous n’étés que contre la prolifération des églises de réveil, pas contre d’autres religions comme le catholicisme, l’islam et tant autre ?
-          Ne faisons pas l’amalgame, nous ne disons pas que prier est mauvais, nous nous insurgeons contre cette prolifération grotesque qui a drainé avec elle tout ce cortège de malheur.

D’après différentes sources, vous étiez victime d’une menace de mort après avoir clashé sur les musiciens ‘voyous’ dans « Grave », alors ne craignez vous pas une nouvelle menace des représailles à cause de « Dites amen » ?
-          Ce qui m’effraie ce n’est pas la méchanceté des méchants mais plutôt le silence des hommes honnêtes et intègres qui laissent le mal prendre le dessus sur le bien. La peur nous trahit trop souvent et dresse le lit pour  le mal, le jour ou le congolais surmontera sa peur, c’est ce jour là qu’on verra naître un Congo nouveau.
Que direz vous de ceux qui jugent christianophobe et blasphématoire le contenu de « Dites amen »   ?
-          Pour qu’il existe le bien, il faut qu’il y ait le mal, c’est contre ce mal là qu’on va en croisade. Au regard de tout ces maux qui gangrènent la société, gardez silence est synonyme de complicité. Il faut être hypocrite ou aliéné pour raisonner de la sorte. Je suis tolérant, je respecte toutes les tendances religieuses mais j’ai horreur des abus et excès au nom de la religion. Sauver les enfants de Dieu ou les laisser en pâture de ces pasteurs prédateurs. En tout cas, ces pasteurs ‘voyous’ n’auront plus à se cacher derrière leurs fameux évangiles : ‘Ne jugez point, afin que vous ne soyez pas jugé’ car je le combattrais énergiquement.
Pourriez- vous souligner en quelques mots le message-clef que vous avez transmis dans « Dites amen » ?
-          Le retour à la parole, en tout cas à la vraie parole telle qu’elle est dans la bible. Les écritures sont très claires mais les prédateurs arrangent et les interprètent à leurs fins cupides. Je n’ai rien contre les églises mais mon combat est celui de tirer les enfants de Dieu de ce sommeil et aveuglement dans les quels ils sont plongés. Libérer spirituellement les ouailles, les fidèles pris en otages par ces ‘gourous’ des pasteurs. Contrairement à ce mensonge qu’on nous laisse gober, le salut c’est dans la prière, j’aimerais dire aux congolais qu’aucune nation dans ce monde ne s’est développée sans le travail, plus nous travaillons plus nous bâtissons le congo. Prier c’est bien mais travailler c’est beaucoup mieux puisque le temps de la manne est révolu.

Quel est votre dernier mot à adresser à ton public ?
-          Le combat continu !

Merci beaucoup de nous avoir accordé cette interview.
-          C’est moi qui vous remercie !


Propos recueillis par Cleas Nlemvo.

DANS « DITES AMEN », RADEK SUPREME FUSTIGE L’ARNAQUE AU NOM DE DIEU



Dans son nouvel opus ‘Dites amen’ apparu récemment, le rappeur congolais Radek Suprême a dénoncé avec véhémence la prolifération des églises de réveil et l’arnaque au nom de Dieu que beaucoup des pasteurs des églises de réveil exercent et qui, pour lui, est l’une des antivaleurs qui entravent le développement de la RDC.

Après avoir fustigé, dans ‘Grave’ ,  l’obscénité que des musiciens congolais répandent à travers leurs chansons, le rappeur congolais Radek Suprême, fils du pays, comme nombreux de ses fans l’appellent affectueusement, fait un retour féroce sur la scène du hip hop congolais avec son nouvel opus ‘Dit amen’. Un titre tiré de son album ‘Ennemi Public Numéro 1’, ‘Dites amen’ est un nouveau clash dans le quel, le Rappeur Radek Suprême s’en est pris, cette fois, à tous les pasteurs et leaders religieux qui, selon lui, arnaquent le peuple congolais au nom de Dieu.

Dans ‘Dites amen’,  Radek Suprême fustige ce qu’il a qualifié de ‘Trafic de bonne nouvelle’, exercé par les pasteurs, qui, d’après lui, est devenu un véritable fléau sur toute l’étendue de la RDC.  « Nous devons reconnaître qu’aujourd’hui les églises qu’on a tant cru de ‘réveil’ se sont transformés en église de sommeil, les fidèles sont aliénés, aveuglés par ces faux pasteurs que je qualifie de ‘Gourous’. Les églises, ces boutiques  qui cachent leurs noms, avec à leurs têtes des pasteurs ‘Kuluna’, se sont versés dans pas mal d’abus et antivaleurs. » A-t-il martèle lors d’une interview en exclusivité qu’il a accordé à la rédaction de Cleas-news.
 
Après avoir alerté l’opinion publique en dénonçant dans sa chanson ‘Grave’ la dépravation des mœurs dont nombreux musiciens congolais en sont responsables, et parlé, dans sa chanson ‘Ezo sila Te’, du chômage qui bat son plein en RDC, Radek Suprême, ‘fils du pays’ comme ses fans l’appellent affectueusement, a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme en prenant, cette fois, pour cible les leaders des églises de réveil qui, selon lui, font fortune en déformant l’évangile de son vrai sens, un véritable fléau qui, pour lui, entrave le développement de la RDC. « Ils (les pasteurs) ne pensent même pas à évangéliser le fin fond de nos contrées et villages puisqu’il n y a rien de rentable, tous ce qui les intéresse c’est l’Europe, l’Amérique, etc. Trop des cultes, retraites et séminaires, c’est une forme de prise en otage qui empêche quelqu’un de vaquer à d’autres occupations beaucoup plus responsables. Les problèmes sont nombreux, ceux-ci ne font partie que de la pointe de l’iceberg. »

Bien qu’il ait été victime d’une menace de mort pour avoir fustigé le dérapage des musiciens congolais qui répandent souvent l’obscénité dans leurs chansons, Radek Suprême est loin de craindre une nouvelle menace des représailles en dénonçant l’arnaque dans la quelle se livre beaucoup des pasteurs. « Ce qui m’effraie ce n’est pas la méchanceté des méchants mais plutôt le silence des hommes honnêtes et intègres qui laissent le mal prendre le dessus sur le bien. La peur nous trahit trop souvent et dresse le lit pour  le mal, le jour ou le congolais surmontera sa peur, c’est ce jour là qu’on verra naître un Congo nouveau. » Conclut-il.

Cleas Nlemvo
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