Selon les statistiques fournies par une expertise, hormis les partis
politiques congolais, les églises de réveil présentent aussi un fort
pourcentage en RDC en raison de son nombre qui ne cesse de s’accroître jour
après jour. Vu leur prolifération, il serait évident d’affirmer que ces
groupuscules religieux deviennent une affaire lucrative dans laquelle les
autoproclamés « Hommes de Dieu » se remplissent les poches.
La prolifération des églises de réveil
au Congo devient un fait saillant au cœur de la société congolaise. Vu sa
multiplication infinie s’accroître progressivement sur l’étendue du territoire
congolais, on estimerait que notre pays serait, sans doute, classé parmi les
premiers pays en Afrique à compter un plus grand nombre des organisations
religieuses.
Les églises de réveil naissent
presque tous les jours en République démocratique du congo. Principalement dans
la ville de Kinshasa où on trouvera dans chaque rue plus des 10 églises de réveil
construites le long de l’avenue, souvent chacune d’elles avec ses fidèles, ses propres
enseignements et sa particulière manière d’interpréter la bible.
Ce phénomène semble tolérable pour la
majorité des gens mais pour les autres c’est un fait inexcusable qui mérite une
réprimande imminente de la part gouvernement congolais.
Alors, quel est l’engrais chimique
qui favorise la paisible croissance des églises de réveil au Congo ?
« Semez
et Dieu Vous le restituera ! »
Dans le palmarès des plus grandes
figures des hommes riches, en RDC, les pasteurs n’y manqueront pas une place,
en effet. On les voit tous entrain de rouler dans des belles voitures,
construire des très belles maisons, se vêtir de façon fastueuse, etc.… chose
grave, beaucoup parmi ces responsables des églises de réveil appelés
« pasteur » ne travaillent pas et ils affirment sans gêne que leur
travail ne se résume qu’à prêcher et à poser les mains sur les gens afin que
ces derniers se débarrassent des tous leurs maux. Mais, comment se procurent-ils
alors tous cet argent ?
Ces pasteurs, qui s’autoproclament
« Hommes de Dieu » s’enrichissent de la dîme et des offrandes que des
adeptes crédules (BANDIMI), séduits par leurs enseignements erronés et de leurs
pseudo-miracles, leur donnent. Ces autoproclamés « Hommes de Dieu »,
bons éloquents, manipulent avec tact la bible et la ruse des ‘vision’ pour séduire
leurs fidèles en leur contraignant de ‘semer’
qui consiste à donner au pasteur ce qu’on a de plus important en espérant une
restitution au centuple de la part de Dieu. Conséquence ? Beaucoup des
femmes et des hommes se laissent séduire par ces fameux charlatans avec leur ‘évangile
de la prospérité’ qui les enrichit et appauvrit les fidèles.
Vu que les pasteurs ou
« pasta » ou encore « passe-temps » qui me semble convenir,
se font facilement fortune à moindre coût sans frais au détriment de leurs fidèles,
beaucoup des gens s’autoproclament aussi « Homme de Dieu » et se
lancent aussi à corps perdu dans cette affaire qui semble extrêmement lucrative
en vue de rouler sur l’or à leur tour, d’où la prolifération des églises de réveil
dans notre pays ne cessent d’accroître.
Une
véritable entrave pour le développement de notre pays !
Ce phénomène a-t-il des effets
nuisibles pour la société congolaise ? Absolument ! Ce phénomène de
la multiplication des églises de réveil contribue beaucoup plus au sous-développement
de notre pays qu’à son développement.
Selon les témoignages accumulés, les églises
de réveil seraient citées parmi les origines exactes du phénomène « enfant
de la rue ». Comment ? Car la plus part des enfants qui traînent dans
la rue ont été accusés de sorcellerie ensuite expulsés de leurs familles. Un
enfant âgé de 10 ans qui traîne dans la rue depuis plus d’un an, raconte :
« Un jour mes parents m’ont dit
d’aller voir leur pasteur, en arrivant le pasteur leur dit que je suis un
sorcier et que je doit être délivré le plus vite possible sinon dans 48 heures
je finirais par les bouffer, envahis par la peur, mes parents m’ont abandonné
dans l’église et m’ont dit que j’aurais droit de retourner à la maison que si
je me suis débarrassé de ma sorcellerie, alors que moi-même je sais bien que je
ne suis pas sorcier. Juste après leur départ, le pasteur me battait avec une
canne afin que je puisse avouer ma sorcellerie. Après deux jours de souffrance,
j’en ai eu marre et j’ai fini par fuir, dés lors, la rue est devenue ma
nouvelle famille ! » Cet enfant ne serait, sans doute, pas la
seule proie de ces fameux prédateurs crapuleux appelés « pasteur ».
Une autre femme âgée de 40 ans, qui
raconte avoir perdu son mariage parce que son pasteur l'avait exhortée à se séparer de son
conjoint, qui, selon le pasteur, n’était pas l’homme idéal de sa vie que Dieu lui avait choisit. Ultra
naïve, elle a écouté les fallacieux propos de son « Pasta » ou
« passe-temps », Deux mois plus tard, elle a fini par plaquer son fidèle
mari avec lequel elle avait eu trois enfants. « À pressent, je ressent un profond vide, quand je pense à mes enfants,
d’autant plus ! Je pense que cela soit la plus grosse bourde que j’ai pue commettre,
une énorme erreur de toute ma vie ! » Conclut-elle, en pleurant.
« Eglise
des abeilles plutôt qu’église de réveil ! »
Une autre conséquence considérable
causée par ces groupuscules religieux c’est le bruit.
Le tapage causé par ces églises de réveil
ou « église des abeilles » en raison de se bourdonnement, fait aussi
parti des supplices qu’endurent la population congolaise. Tous ces groupuscules
religieux qui se rivalisent entre eux, sèment des bruits insupportables dans
les quartiers où ils sont plantés. Avec leurs cultes dénués d’importance qui se
déroulent presque tous les jours de la semaine, les voisins ne se font que
casser les oreilles par des vacarmes causés sciemment par une intense amplification
des sons des instruments musicaux et de bourdonnement de leurs prières qui s’accompagnent
avec l’exécution des tambourins (KISAKA-SAKA) et les réguliers claquements des
mains. « Le matin, on se réveil avec
des bruits. Le soir en rentrant du travail, fatigué, on est accueilli par des
bruits, il n’y a même pas moyen de suivre les infos à la tele. A minuit c’est
le bruit de ‘ veiller des prières’ qui nous accompagne dans le sommeil. Au
bout d’un moment, on a envie de crever, franchement ! » Déplore
un père qui habite dans une parcelle dans laquelle est plantée une église de réveil.
N’y a-t-il pas des solutions adéquates
pour mettre fin à cette tempête de la prolifération des églises de réveil au Congo ?
Si ! Il y en a.
Le gouvernement congolais ne doit pas
demeurer insensible à ce phénomène « église de réveil » qui sème la pagaïe
au sein de la société congolaise. La justice congolaise doit élaborer quelques
lois, lesquelles, tous ces groupuscules religieux seraient contraints de s’y
soumettre et que leur transgression puisse constituer un délit répréhensible à
sa hauteur. Outre, la population congolaise doit bannir toute naïveté et crédulité
face aux fallacieux propos des « pasteur » ou « pasta » ou
encore « passe-temps ». Quoi qu’ils vous disent, sachez que la bénédiction
est un fruit d’une prière individuelle et d’un travail bien fait car la bible,
elle-même, le dit : « celui qui ne travaillera pas, il ne mangera pas non
plus. » - 2 Thessalonicien 3 :10
Cleas Nlemvo