Dans
son nouvel opus ‘Dites amen’ apparu récemment, le rappeur congolais Radek
Suprême a dénoncé avec véhémence la prolifération des églises de réveil et l’arnaque
au nom de Dieu que beaucoup des pasteurs des églises de réveil exercent et qui,
pour lui, est l’une des antivaleurs qui entravent le développement de la RDC.
Après
avoir fustigé, dans ‘Grave’ , l’obscénité
que des musiciens congolais répandent à travers leurs chansons, le rappeur
congolais Radek Suprême, fils du pays, comme nombreux de ses fans l’appellent
affectueusement, fait un retour féroce sur la scène du hip hop congolais avec
son nouvel opus ‘Dit amen’. Un titre tiré de son album ‘Ennemi Public Numéro 1’, ‘Dites amen’ est un nouveau clash
dans le quel, le Rappeur Radek Suprême s’en est pris, cette fois, à tous les
pasteurs et leaders religieux qui, selon lui, arnaquent le peuple congolais au
nom de Dieu.
Dans
‘Dites amen’, Radek Suprême fustige ce
qu’il a qualifié de ‘Trafic de bonne nouvelle’, exercé par les pasteurs, qui,
d’après lui, est devenu un véritable fléau sur toute l’étendue de la RDC. « Nous devons reconnaître qu’aujourd’hui
les églises qu’on a tant cru de ‘réveil’ se sont transformés en église de
sommeil, les fidèles sont aliénés, aveuglés par ces faux pasteurs que je
qualifie de ‘Gourous’. Les églises, ces boutiques qui cachent leurs noms, avec à leurs têtes
des pasteurs ‘Kuluna’, se sont versés dans pas mal d’abus et
antivaleurs. » A-t-il martèle lors d’une interview en exclusivité qu’il a
accordé à la rédaction de Cleas-news.
Après
avoir alerté l’opinion publique en dénonçant dans sa chanson ‘Grave’ la
dépravation des mœurs dont nombreux musiciens congolais en sont responsables, et
parlé, dans sa chanson ‘Ezo sila Te’, du chômage qui bat son plein en RDC,
Radek Suprême, ‘fils du pays’ comme ses fans l’appellent affectueusement, a
tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme en prenant, cette fois, pour cible
les leaders des églises de réveil qui, selon lui, font fortune en déformant
l’évangile de son vrai sens, un véritable fléau qui, pour lui, entrave le développement
de la RDC. « Ils (les pasteurs) ne pensent même pas à évangéliser le fin
fond de nos contrées et villages puisqu’il n y a rien de rentable, tous ce qui
les intéresse c’est l’Europe, l’Amérique, etc. Trop des cultes, retraites et
séminaires, c’est une forme de prise en otage qui empêche quelqu’un de vaquer à
d’autres occupations beaucoup plus responsables. Les problèmes sont nombreux,
ceux-ci ne font partie que de la pointe de l’iceberg. »
Bien
qu’il ait été victime d’une menace de mort pour avoir fustigé le dérapage des
musiciens congolais qui répandent souvent l’obscénité dans leurs chansons,
Radek Suprême est loin de craindre une nouvelle menace des représailles en
dénonçant l’arnaque dans la quelle se livre beaucoup des pasteurs. « Ce
qui m’effraie ce n’est pas la méchanceté des méchants mais plutôt le silence
des hommes honnêtes et intègres qui laissent le mal prendre le dessus sur le
bien. La peur nous trahit trop souvent et dresse le lit pour le mal, le jour ou le congolais surmontera sa
peur, c’est ce jour là qu’on verra naître un Congo nouveau. » Conclut-il.
Cleas Nlemvo
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